LES VERGERS D'ÉRIC ET MARIELLE SAGE JUIN 2019
C'est la première fois que nos arboriculteurs nous invitent dans leur domaine. C'est toujours avec un peu d'émotion que l'on tente une nouvelle expérience. Les invitations sont parvenues un peu tardivement dans certaines AMAP, le jour choisi, vendredi « pont de l'ascension » avec en plus un immense soleil pouvait donner d'autres idées de sortie familiale. Pourtant il n'y aurait rien eu à regretter. Donc nous étions peu nombreux, cinq, et nous avons fait de notre mieux dans cet atelier « éclaircissage ».
Éric a repris avec Marielle, l'exploitation de ses parents depuis une trentaine d'années. Elle est située au lieu-dit EQUARRANS dans la commune de Loubens, en plein entre-deux-mers. Une charmante région, vallonnée, verdoyante.
Pour y aller depuis Bordeaux, on peut bêtement prendre l'autoroute vers Agen (ce que nous avons fait ..!..) ou passer par Créon, la Sauve Majeure,..., c'est beaucoup plus joli, plus court (70 km au lieu de 90), mais il faut le double de temps (d'après le site bien connu de cartographie). Notre excuse est donc que nous voulions arriver plus vite pour être plus efficaces : les bons élèves, quoi !!
Et après on a su que le site ne dit pas la vérité. Bon, la prochaine fois ….
Leur très belle maison et le hangar,
dans un beau paysage.
Non, non pas de bain aujourd'hui.
Après un accueil chaleureux nous sommes vite montés dans les vergers pour ce fameux « éclaircissage ».
Quand toutes les fleurs de printemps sont fécondées, il y a trop de fruits sur les branches. Ils ne pourront pas grossir, ils se gêneront et l'arbre n'aura pas assez de force.
L'éclaircissage consiste à ne laisser que 3 fruits par branche.
Au début, on hésite à mettre presque tout parterre et puis on s'y fait avec les encouragements des professionnels.
Ici un arbre à nectarines jaunes qui a été éclairci.
Notez au passage que nous, nous n'avons éclairci que les branches du bas ! Pour celles d'en haut il faut l'échelle : monter, travailler en équilibre, descendre, déplacer l'échelle et recommencer. Heureusement il y a des échelles sur brouette.
L'arrosage se fait par ces micro asperseurs. La pression ne permet d'arroser que quelques rangs à la fois. On le laisse pendant 8 heures d'affilée pour imiter une bonne journée de pluie.
L'eau arrive de la Garonne dans cette mini station où elle est filtrée avant d'être envoyée dans les tuyauteries.
Les fameuses « brouettes échelles ».
Éric et Marielle ont 4,5 ha d'arbres fruitiers (pêches et nectarines). Ils sont plantés tous les 3,5 m en rangs espacés de 6m pour permettre le passage des véhicules. Soit plus de 2000 arbres. Il y a 16 espèces différents de nectarines, des précoces et des tardives, pour étaler la production de fin juin à mi-aout approximativement. Et donc souvent les fruits sont différents d'une semaine à l'autre. Ils privilégient la qualité au rendement.
Les fruits sont ramassée le matin à la fraiche dans ces cageots rouges, puis triés manuellement dans le hangar, pour être disposés dans ces cageots bois sur alvéoles.
Ils sont expédiés le soir-même.
Éric et Marielle vendent à la ferme, à des revendeurs du coin, au MIN de Bordeaux et ils développent de plus en plus la vente en AMAP.
Le travail, c'est toute l'année : une fois la production tarie, c'est la taille qui dure plusieurs mois. Au printemps éclaircissage, et toute l'année surveillance de la santé des arbres.
Ils ont aussi beaucoup de vignes, 4 poules, et quelques cerisiers.
Voilà une très belle journée qui restera dans les mémoires. Nous espérons vous donner envie de venir la prochaine fois que nos arboriculteurs nous inviteront. Nous avons participé de notre mieux mais quand on voit la quantité de travail d'éclaircissage qui reste à faire, on se dit que nous n'avons pas fait grand chose. Ces échanges entre producteurs et consommateurs sont importants si nous voulons préserver une excellente production locale et donner envie à des jeunes de prendre le relais. Ils nous permettent également de mieux apprécier la qualité et la valeur de ces fruits.
Le 2 juin 2019 Hélène E